lundi 31 décembre 2007

Pixel Awards .07

Plus attrayante qu’un récapitulatif mais pas plus originale pour autant, la remise de prix est devenue un incontournable de fin d’année pour la presse vidéoludique ( voir pour les médias tout court ). Aussi, pour ne pas déroger à cette tradition déjà immuable, voici différents prix attribués à des titres qui se sont illustrés cette année.

Pixel Award du plus artistique
( et accessoirement, l’un des meilleurs jeux de 2007 ) :

Parce qu’il est brillamment construit autour d’idées merveilleuses et subtiles ( gravité, aspect sphérique des planètes, costumes… ), parce qu’il est, artistiquement parlant, sublime et qu’il se joue habilement des contraintes inhérentes à l’environnement exploité ( l’espace ), et parce qu’il y aurait tant à dire encore ( comment ça ,ce n’est pas un argument valable ?!? )Super Mario Galaxy / Nintendo Wii.

Pixel Award du plus envoûtant
( et accessoirement, l’une des meilleures nouvelles franchises de l’année ) :

Parce qu’il ne s’agit pas d’un énième First Person Shooter ( ndlr. jeu de tir à la première personne ) ayant pour cadre la guerre mondiale ou une attaque extra terrestre ( rien que pour ça, c’est déjà beaucoup ), parce qu’il est esthétiquement très recherché ( avec une architecture très "année 50" ), et parce qu’il se veut captivant tout simplement... BioShock / X-Box 360 et PC.

Pixel Award des plus conceptuels :

Parce que tous deux proposent une vision nouvelle du jeu d’énigme ; le premier, parce qu’il instaure un réel échange ( un sentiment d’attachement ? ) entre le personnage et le joueur ( il n’est possible de communiquer avec l’héroïne que par l’intermédiaire de caméras et de robots ), le second parce qu’en plus d’utiliser une vue à la première personne ( inédite pour le genre ), il use habilement d’un principe de portail particulièrement ingénieux... eXperience 112 / PC, et Portal / X-Box 360, Playstation 3 et PC.

Pixel Award du plus attachant :

Parce qu’un petit studio parisien, nommé Arkedo ( et composé de 3 personnes ! ), est parvenu à reprendre avec brio un principe connu de tous ( le casse-brique ), là où de plus gros développeurs ne proposent que de simples réadaptations sans saveur ( ni créativité ) de leurs vieux titres d’arcades... Nervous Brickdown / Nintendo DS.

Et parce qu’il y aurait finalement tant d’autres prix à décerner, je laisse le soin à chacun(e) de proposer, via la section commentaire, ces coups de cœurs de l’année 2007 ; )

mercredi 26 décembre 2007

Best of .07

Une année qui se termine est souvent synonyme de bilan ( et de gueule de bois ? ) ; en l’occurrence, ici, un bilan vidéoludique ( et accessoirement aussi, un état du compte en banque :/ ). Oui, un bref regard vers l’étagère sur laquelle sont disposés les jeux et se sont quelques souvenirs qui reviennent danser sur l’écran LCD. Clairement une bonne année, bien remplie, mais qui n’est pas exempt de déceptions.

Entre autre, et parce qu’il faut bien commencer par quelque chose, citons la Playstation 3 qui, entre repositionnement marketing et baisse de prix, a connu une tumultueuse année ( cf. Soldes d'Hiver chez Sony ) ; des ventes moindres par rapport à la concurrence ( plus encore en cette période hivernale ) et une ludothèque qui ne présente pas, ou peu, de titres réellement porteurs ( certes, il y a bien Ratchet & Clank : Tools of Destruction et Uncharted : Drake’s Fortune mais hélas, ils n’ont pas rencontré les faveurs du public ). Bref, un positionnement sur le marché qui ne peut que s’améliorer en 2008 ( du moins, c’est à espérer ).

Ensuite, et malgré des ventes au-delà des espérances ( et des pronostics ), vient la Nintendo Wii, dont le bilan, sans être pleinement défavorable, reste mitigé. En effet, si d’un côté, le constructeur nous a proposé, parmi quelques autres merveilles, un magistral Super Mario Galaxy, de l’autre, les éditeurs tiers, timides ( ou fainéants, c’est selon ), nous ont offert des titres passables, voir médiocres, souffrant en plus d’une maniabilité approximative ( cf. Georges n'est pas content ). Certains développeurs ont tout de même réussi à s’illustrer, parmi lesquels Capcom avec Zack & Wiki, Konami avec Dewy’s Adventure, Atlus et Trauma Center : New Blood, ou encore Arika avec l’atypique Endless Ocean. Malheureusement, ces jeux exclusifs au support n’ont pas été justement récompensés. Pire, à terme, les développeurs, refroidis par l’accueil, pourraient privilégier le développement de titres destinés aux joueurs ( très ) occasionnels, peu coûteux et, de fait, plus facilement rentables ( comment ça c’est déjà le cas ?! ). Alors, Nintendo parviendra-t’il à convaincre ces derniers de ne pas abandonner ? Parviendra-t’il à étoffer le catalogue de sa machine et plus encore, trouver le juste équilibre entre titres casuals et "grands" jeux ? L’année 2008 devrait répondre à cette question.

Dernière petite contrariété, cette fois-ci relative au secteur en général, l’abondance de suites ( aussi bonnes soit-elles ). Oui, les années passent et l’impression de ne trouver dans les rayons que des jeux suivis d’un chiffre ou d’un sous-titre se fait toujours aussi présente ( pesante ? ). Néanmoins, et c’est là toute la contradiction du problème, cette tendance qui perdure semble, malgré tout, une solution ( parmi d’autres ) pour voir arriver de nouvelles licences. En effet, ces séquelles, ou préquelles, permettent aux développeurs, en plus d’amortir les coûts de développement ( cf. En attendant la suite ), d’engendrer les bénéfices nécessaires à la création de titres originaux ; bien sûr, cela n’excuse en rien l’attitude de certains qui usent, et abusent de suites et ne proposent jamais de nouveaux concepts ( des noms ! des noms ! ).

Autrement, et pour en revenir aux autres plates-formes disponibles sur le marché, c’est globalement très positif. Sur X-Box 360, Microsoft et les éditeurs-tiers n’ont eu de cesse de proposer de bons titres et ce, régulièrement ( Bioshock, Mass Effect, ). Mieux, les développeurs japonais, si réticents à développer sur X-Box première du nom, semblent désormais plus réceptifs à l’offre du géant américain ( cf. Yoichi a parlé ). Et, en dépit de ventes toujours aussi faibles au Japon, la console possède encore une longueur d’avance sur sa principale concurrente, la PS3 ( merci les Etats-Unis ).

Bonne surprise également, la PSP, dont la prestation ( cf. 1 million, 1 million ! ), si elle ne tient pas la comparaison avec la DS, reste plus qu’honorable ( nul doute que le "vrai-faux" redesign de la console n’y est pas étranger ). Plus réjouissant encore, le catalogue voit l’arrivée fréquente d’excellents titres ( Wipeout Pulse, Silent Hill Origins, Crush, ). Bref, si Sony pleure avec la PS3, il peut sourire avec sa petite protégée ( en plus de l’endurante Playstation 2 ).

Enfin, concernant la DS, il est presque inutile de préciser que son année fut épique ; toujours en haut des charts et souvent détentrice de nouveaux records de ventes ( cf. Des millions de milliers ). Et si Nintendo, malgré The Legend of Zelda : Phantom Hourglass, a semblé moins présent ( préférant peut-être supporter sa toute récente Wii ), les éditeurs-tiers, eux, n’ont pas chômés, apportant de forts jolis titres ( Hotel Dusk : Room 215, Anno 1701, Castlevania : Portrait of Ruins, ).

En conclusion donc, malgré les quelques ( gros ) points noirs exposés plus haut, cette année 2007, qui s’achève ( snif ! ), fut excellente, confortant la DS dans sa position de leader du marché des portables ( laissant tout de même à la PSP une place de choix ) et permettant à Microsoft de trouver l’équilibre ( malgré l’insolente remontée de la Nintendo Wii ). Et il y aurait tant à dire encore ; preuve que cette année fut riche ( je laisse d’ailleurs le soin à chacun d’énumérer, dans la section commentaire, les faits manquants ).

Maintenant, quand à savoir si 2008 sera aussi bon… arf, profitons plutôt de ces derniers jours de Décembre avant de se relancer dans d’inéluctables suppositions ; )

mardi 25 décembre 2007

( Presque ) plus vite que la musique

L’année s’achève, il est donc temps pour certains cabinets d’étude de dresser un premier bilan comptable* et, par la même, de connaître l’état du marché à l’aube de 2008. Alors, quand est-il ?

Et bien, force est de constater qu’une nouvelle fois le secteur affiche une santé détonante. Mieux, selon l’institut Idate, l’industrie voit son chiffre d’affaire augmenté de 42% par rapport à 2006, rendant, pour le même coup, cette année historique. En effet, jamais les acteurs du marché n’auront autant vendu de consoles, de jeux et d’accessoires ( manettes, etc… ).

Dans le détail, 80 millions de machines se sont écoulées de par le monde, pour un chiffre d’affaire de 9,8 milliards d’Euros. Concernant les ventes logiciels, elles devraient atteindre les 20,7 milliards d’Euros sur les 3 principaux marchés ( Etats-Unis, Europe et Japon ) ; 51,7% de ce montant serait d’ailleurs issu des seules ventes de jeux sur les consoles dites de salon ( contre 18,8% pour les titres sur consoles portables, 17,8% pour les logiciels PC, 5,8% pour ceux en ligne et 5,3% pour les jeux sur mobiles ).

En France, l’évolution est également significative puisque le chiffre d’affaire ( ventes consoles, logiciels et accessoires confondus ) serait en augmentation de 65%, soit 2,4 milliards d’Euros ! Enfin, dernière précision, et toujours selon les estimations du cabinet Idate, les revenus du secteur feraient désormais jeu égal avec ceux de l’industrie musicale.

Une performance qui fera déchanter, à coup sûr, les détracteurs de ce marché ; )

* l’année fiscale, qui se termine le 31 Mars, reste cependant plus importante pour les développeurs.

lundi 24 décembre 2007

Noyeux Joël

20h07. La nuit, d’un bleu profond, effleure le blanc manteau de neige sur le toit de la petite maison, au fond de la ruelle. 20h10. Le froid de l’hiver frappe à la fenêtre de la cuisine de cette maisonnette, là où des silhouettes s’animent. Oui, on entrevoit, à travers cette fenêtre, des visages et des sourires.

A l’intérieur, on sent les saveurs et les quelques douces épices qui dansent dans le four, on respire les senteurs authentiques du bois chauffé dans la cheminée. Les lumières des bougies, disposées ça et là, caressent les murs de la grande salle à manger. 2 enfants jouent et rient, papa, maman emballant à la hâte, dans leur coin, les derniers cadeaux ( ah comme il y fait bon vivre ).

Bon, j’en conviens, tout ceci est finalement assez conventionnel ( et digne d'un téléfilm américain diffusé en cette veille de fête ) mais c'est avec plaisir que je me plis à la tradition, en souhaitant à chacun(e) un zoyeux Noël !

Qu’il soit simple, original ou traditionnel, l’essentiel est de passer un agréable moment. Et ( malheureusement ) parce que je sais pertinemment que certains ne pourront fêter Noël, je me permets également de penser à eux. Quand à ceux qui n’apprécient pas cette fête, je leur souhaite de passer une soirée ordinaire et une journée du 25 Décembre normale, en espérant simplement qu’ils n’aient pas à supporter les rires et les chants festifs des voisins d’à côté.

Enfin, j’ose croire qu’il n’y aura pas trop de réclamations ce soir, aux environs de minuit, concernant les erreurs de cadeaux et, plus précisément, de jeux ; Deviens Miss France au lieu des Sims 2 ( ouch, impardonnable ça ! ), A prendre ou à laisser ( est-ce réellement un ami qui vous offre ce genre de chose ? ), ou tout autre titre de la même veine qui viendrait remplacer un éventuel Super Mario Galaxy ou Mass Effect ( je compatis à votre peine ) :'(

Allez... Noyeux Joël à tous ; )

dimanche 23 décembre 2007

Expert in business

Bad Boy, Pirate des Caraïbes, CSI ( ndlr. Les Experts ), Cold Case, des films et des séries qui ont pour point commun un homme, producteur de son état : Jerry Bruckheimer. Le rapport avec le blog ici présent ? Il est simple à deviner...

L’industrie vidéoludique génère d’importants bénéfices et beaucoup espèrent en profiter ( n’y voyez là aucun sarcasme, non non ... ). Et justement, la chaîne américaine MTV qui, non content d’investir 500 millions de dollars dans le secteur, sur une période de 2 ans, via sa division jeu MTV Games, s’associe avec le célèbre producteur en vue de créer, je reprends le communiqué, "des jeux originaux basés sur des idées originales".

Cette annonce rejoint celle faite il y a quelques mois par Electronic Arts ; en effet, l’éditeur avait annoncé s’être alloué les "services" de Steven Spielberg pour 3 projets ( toujours en cours ).

Alors, avec ce genre de partenariat, peut-on réellement imaginer voir autre chose que des adaptations ( à la pelle ) de films en jeux ? Et plus encore ( essentiel même ), peut-on espérer de vrais bons titres ?

La suite au prochain épisode de la saison 2...

jeudi 20 décembre 2007

Des millions de milliers

Il est une console dont les performances, en terme de ventes, n’étonnent presque plus personne. 1 million par ci, 200 000 par là, la DS continue en effet de tracer sa voie dans les étoiles, tant ces résultats sont au delà des pronostics ( cf. Champomy chez Nintendo ).

Dernièrement d’ailleurs, Nintendo a annoncé que le parc installé s’élevait à 4 millions d’unités en France ; un record puisque que la firme indique que c’est la seule console à avoir atteint ce score si rapidement.

Autre annonce mais nouvel exploit, en Angleterre cette fois : 212 584 consoles vendues en une semaine, effaçant ainsi le précédent record de la Playstation 2 qui s’était écoulé, en 2001, à 184 360 exemplaires dans un laps de temps similaire.

Enfin, pour terminer, précisions qu’aux Etats-Unis, la portable de Nintendo s’est permise le luxe de se vendre à 1,5 million d’unités sur le seul mois de Novembre.

Cela en deviendrait presque monotone ; )

Kaz Hirai déraille ?

11 millions de Playstation 3 vendues avant le 31 Mars prochain ( date qui clôture l’année fiscale ), voilà l’objectif fixé par Sony et son président Kaz Hirai. Confiant donc, ce même président estime, dans un article publié sur Yomiuri Online ( un quotidien d’informations générales ), que le repositionnement tarifaire de la machine sur le marché japonais a eut un effet bénéfique.

Il précise également, je cite, que "cette stratégie de prix est importante assurément, mais il faut à présent s'employer à parfaire l'offre côté jeu". Un commentaire finalement logique tant la console peine à accueillir de titres véritablement porteurs ( et exclusifs ). Enfin, concernant, les pertes engendrées par la division jeu en 2006-2007, il s’engage à réduire le déficit le plus rapidement possible.

Des propos évidemment positifs mais qui se trouvent malheureusement nuancés par les récents chiffres de ventes présentés de part le monde. Au Japon, la Playstation 3 ne se vend qu’à 38 000 exemplaires par semaine ; certes, il s’agit là d’un score nettement supérieur à celui enregistré avant la baisse de prix ( courant Octobre ) mais qui reste en deçà des espérances de fin d’année ( à titre de comparaison, la Wii dépasse actuellement, et dans la même période, les 100 000 unités ). Concernant le marché américain, la situation s’avère là aussi similaire. Malgré des ventes en hausse, elle ne parvient pas à rattraper la concurrence ; en effet, si la PS3 réalise 496 000, la X-Box 360 et la Wii font mieux avec respectivement 770 000 et 981 000 ventes.

Alors, Kaz Hirai devra-t’il lui-même acheter des Playstation 3 pour parvenir à cet objectif de 11 millions ? Réponse dans les prochains mois ...

La pénurie se pérennise

Le 25 Décembre, au petit matin, il est probable que certains américains seront "surpris" de trouver, sous le sapin, un bon de réservation ( ?! ) en lieu et place de la Wii demandée. En effet, comme le rapportait très récemment le quotidien New York Times, il sera encore difficile, en cette fin d'année, de se procurer la machine de Nintendo.

En cause, un succès qui perdure ( depuis son lancement fin 2006 ) et qui, à l’approche des fêtes, s’amplifie ; aux USA, 981 000 consoles ont trouvées preneurs en Novembre. La cadence de production qui est pourtant passé de 1 à 1,8 million par mois ne suffit donc même pas. Pire, l’analyste James Lin, du MDB Capital Group, estime que le manque à gagner pour le constructeur serait de 1,3 milliard de dollars ( soit 905 millions d’Euros ).

Apparemment dans l’impasse, la firme a officiellement annoncé, par l’intermédiaire du président de la division américaine, Reggie Fils-Aimé, qu’un système de réservations serait mise en place, en collaboration avec l’enseigne GameStop, assurant les clients déçus de recevoir une machine courant Janvier.

Mais, selon le Wall Street Journal, cette situation aurait pu être évité par Nintendo. Selon ce quotidien américain, la société serait trop prudente en préférant minimiser la taille de ses stocks ; une stratégie économique mais qui implique de pouvoir prévoir les besoins du marché.


Impossibilité de produire toujours plus, ou pénurie contrôlée par le constructeur... reste que certains n’auront qu’un simple bout de papier pour faire mumuse en cette fin d’année :'(

jeudi 13 décembre 2007

Selon ces 1000

Le département Technologie & Media, de l’institut de sondages TNS Sofres, vient de présenter, pour la 4ème année consécutive, les résultats de son étude sur le marché vidéoludique français. Basée sur un panel de 1000 individus supposés représentatifs de la population âgés de 15 ans et plus, cette étude ( selon le communiqué officiel ) entend répondre aux questions suivantes : Quelle est la situation du marché sur le territoire ? Qui sont les joueurs ? Sur quels types de supports jouent-ils ( PC, console, téléphone portable... ) ? Et enfin, quelles sont leurs intentions d’achat dans les 6 prochains mois ?

Premièrement donc, l’institut dénombre 1,8 millions de joueurs ( en moyenne ) dans presque la moitié des foyers ; un résultat sensiblement similaire à l’année précédente qui tendrait à indiquer une stabilisation du secteur. La moyenne d’âge, elle, reste de 25 ans, malgré une ( petite ) tendance au rajeunissement. En effet, la tranche 15-24 perd 6 points ( j’ai toujours rêvé de prononcer cette formulation ), alors que les moins de 10 ans en gagnent 2 : ce qui donne, respectivement, 27 et 13 %. Il est à noter que 40 % des joueurs sont, en fait, des joueuses ( promis, bientôt la parité ! ).

L’ordinateur, avec 70 %, est la plateforme la plus utilisée, suivi, à 49 %, par les consoles dites de salon. Par rapport à l’année dernière, ces dernières sont en progression de 8 points, tout comme les consoles portables qui, avec 24 %, dépassent le mobile ( 19 % ).

Plus intéressant encore, l’étude précise le positionnement des 3 constructeurs hardwares. Sony, avec sa Playstation 2, domine le marché ( un tiers des foyers en sont équipés ). Sa petite ( ou grande ? ) sœur, à savoir la PS One est ( encore ?! ) présente chez 13 % des joueurs. La Wii, nouvelle venue, talonne cette dernière avec 11 %. Ensuite, 10 % possèdent la X-Box première du nom, 8 % la ( ou le ) Game Cube. Quand aux 2 autres consoles nouvelles générations ( oui, je sais, certains diront que la Nintendo Wii n’en est pas une ), elles ferment la marche. La Playstation 3 ( sortie pourtant 1 an après ) devance sa concurrente, la X-Box360, avec 5 % ( contre 4 ). Concernant les portables, la DS est ( comme dans n’importe quel classement ) à la fête avec une augmentation de 15 points, représentant, au final, 23 %. La ( ou le ) Game Boy, malgré une baisse de 3 points, reste devant la PSP ( 20 % contre 11 ).

Enfin, l’intention d’achat pour les 6 prochains mois est en progression de 3 points par rapport à l’année passée, portant le pourcentage à 15. Mais, précision faite par l’étude, cette croissance sera essentiellement alimentée par les joueurs. Le public non-joueur, visiblement pas convaincu, n’est donc pas encore prêt à faire le pas.

Un petit détail aussi, le fameux ( et parfois décrié ) casual gaming semble confirmer sa place parmi les autres genres. Malheureusement, l’analyse ne fait qu’effleurer la question avec, pour seul indicateur, l’ordinateur et le téléphone portable : deux tiers des sondés indiquent jouer aux titres proposés sur leur système d’exploitation et 1 joueur sur 5 utilise le mobile à des fins ludiques ; mais quand est-il de la situation sur console ?

Voilà donc ce qu’on peut retirer du communiqué de TNS Sofres ( comment ça je n’ai fait qu’un simple copié-collé ? ... ah si peut-être ). Reste que cette étude est réalisée sur la base d’un échantillon de 1000 personnes ; de là à dire qu’elle est représentative des réalités du marché... certains répondront oui, d’autres non. Moi, je dirais simplement "peut-être" et que, au final, c’est toujours amusant de consulter ces chiffres ( si si, je sais que vous adorez ça, tout comme moi ) ; )

mercredi 12 décembre 2007

Les Papas de PaRappa paradent

Pendant que Guitar Hero III cartonne ( cf. Save the Music ), d’autres s’affairent à revenir sur le devant de la scène ludiquo-musicale. En effet, le compositeur Masaya Matsuura, patron du studio NaNaOn-Sha, et l’illustrateur Aaron Greenbalt, qui sont à l’origine de PaRappa The Rapper et de Um Jammer Lammy ( respectivement sortis en 1996 et 1999 sur Playstation ), travaillent, en partenariat avec l’éditeur Majesco, sur un nouveau jeu à destination de la Nintendo Wii.

A venir en 2008, le titre devrait, si l’on en croit les propos de cet éditeur, toucher le grand public à la manière de Guitar Hero ; souhaitons avant tout qu’ils parviennent à proposer un univers au moins aussi original que leurs 2 précédentes productions.

... ( texte non censuré )

20 Heures. L’habituel petit générique de présentation débute, s’ensuit alors un défilé d’images. La voix du journaliste se veut grave ; un attentat vient de faire une vingtaine de victime au nord de ... ( est-ce nécessaire de préciser le pays ? Une vie reste une vie, quelque soit l’endroit ). Sur l’écran, les couleurs s’entremêlent et dansent, passant du gris cendre au rouge sang. Les scènes s’entrechoquent. Quelques ombres errantes, des corps en gros plan, des témoignages, des larmes... et la mort.

A côté de moi, également spectatrice de ce funeste spectacle, ma jeune cousine s’interroge : "Il faudrait penser à une signalétique + 12 ou + 16, comme dans les jeux vidéo".

Dubitatif, je lui réponds ( après d’intenses minutes de réflexion ) : "C’est différent... les téléspectateurs du JT sont plus intelligents, plus matures aussi que les joueurs. Ils peuvent être interpellés de la sorte. Les joueurs, eux, sont beaucoup trop déconnectés de la réalité ; on ne peut décemment pas leur proposer quelque chose de trop dérangeant".

Insistante, elle se tourne vers moi : "Tout de même ! Pourquoi ils ne font pas comme l’éditeur Rising Star Games avec la version européenne de No More Heroes* ( cf. Oh, More Heroes ) ? Pourquoi ils ne colorent pas le sang en noir ( ou vert ), pour rendre le tout moins violent ?"

( silence accablant )

"Tu veux pas plutôt continuer de regarder les morts à la télé ?"


* je sais, cette petite est, pour son âge, très bien informé.

mardi 11 décembre 2007

Oh, More Heroes

Dans l’industrie vidéoludique, il existe quelques développeurs qui, sous couvert d’une réelle démarche personnelle et artistique, proposent des œuvres véritablement ( très ) conceptuelles... et souvent incomprises ; heureusement, certains récidivent, en dépit de ces considérations. Goichi Suda, surnommé Suda 51 ( 51 pouvant se prononcer "go-ichi" en japonais ), est de ceux-là. A la tête du studio Grasshoper Manufacture, il est en effet le fantasque créateur de titres particulièrement... particuliers :

Killer 7, entre autre, sorti en 2005 sur Game Cube et Playstation 2. Un jeu d’action à l’esthétique épurée mais recherchée, qui s’appuie sur une mise en scène très travaillée et un scénario fouillé avec plusieurs niveaux de lectures ; le joueur y incarne Harman Smith, un personnage en fauteuil roulant ( ! ) possédant 7 personnalités distinctes ( dont une qui jure vouloir tuer Harman ) et obsédé par la destruction de son ennemi Kun Luan.

No More Heroes également, disponible depuis peu, au Japon, sur Nintendo Wii, et visuellement unique ( à l’image de Killer 7 ) qui narre l’histoire de Travis Touchdown, dont le but avoué est de devenir numéro 1 des meurtriers ; plutôt que de miser sur une violence malsaine et/ou réaliste, le titre joue sur une ambiance décalée et une extravagante galerie de personnages.

Et l’individu ne compte pas s’arrêter là !
Interrogé récemment par le site japonais Dengeki Online, à l’occasion justement de la sortie de No More Heroes, Suda 51 s’est déclaré intéressé par le développement sur X-Box 360, précisant, je cite "dans la mesure où il s'agit de la console principale aux Etats-Unis, je le ressens comme une sorte de challenge, un peu comme si j'entrais en Major League". Si il n’a évidemment apporté aucunes autres précisions, du fait de la précocité de l’annonce, il y a fort à parier qu’il n’hésitera pas à jouer, une nouvelle fois, la carte de l’audace et ( surtout ) de la créativité.

Ce qui changera des "mises à jour" apportées chaque année par d'autres...

mercredi 5 décembre 2007

Combien la pige ?

L’indépendance de la presse est parfois mise à mal et la petite information qui va suivre ne tendra pas à infirmer cela.

La semaine dernière, Jeff Gerstmann, rédacteur depuis 11 ans pour le site américain Gamespot, s’est vu remercier de manière si soudaine que certains ( n’en déplaise à ce site ) ont de suite avancés, officieusement bien sûr, des raisons particulièrement contraires à l’éthique journalistique. Il se murmure en effet que la virulente ( mais pas forcément infondée ) critique faite par Jeff dans un test consacré au jeu Kane & Lynch, édité par Eidos, serait à l’origine du contentieux.


Rien d’officiel mais les modifications apportées depuis au dit-test sont telles qu’elles prêtent à la suspicion ; l’éventuelle pression de l’éditeur est supposé. Pire, le démenti officiel qui a suivi ne revient absolument pas sur les raisons de son éviction, prétextant simplement que, je cite, "Le départ de Jeff est motivé par des raisons internes qui n'ont rien à voir avec nos relations commerciales".

Alors certes, si cette histoire n’est pas, je vous l’accorde, une information concernant "directement" l’actualité vidéoludique, elle est, de manière indirecte, le reflet de ces enjeux économiques désormais imposés par l’industrie. Et la réflexion qui ne manquera pas d’effleurer les esprits taquins :

Combien ils prennent pour un bon test ?

Yoichi a parlé

Fréquemment, les analystes s’empressent d’annoncer, à qui veut l’entendre, les futures tendances du marché. Pas toujours justes, parfois même à côté de la plaque, leurs propos imposent, souvent, le débat. A côté de ça, de manière moins régulière ( certainement pour des contraintes économiques ), et pourtant tout aussi intéressants, les commentaires des acteurs de l’industrie vidéoludique, développeurs comme éditeurs, qui sont, comme pour les analystes, sujet à discussion.

Dernier exemple en date, Yoichi Wada, président du groupe Square-Enix, qui, interrogé par le site CNET Japan, propose sa vision actuelle et future du marché. Il fait part, dans un premier temps, de ses doutes concernant l’orientation de Sony et de sa Playstation 3. Véritable console de jeu ou "simple" appareil de haute technologie ? Il souhaite que le constructeur précise clairement sa position. Ensuite, il indique que la X-Box 360 est LA machine des hardcore gamers. Tout le contraire, selon lui, de la Nintendo Wii qui connaît un grand succès parce qu’elle se destine justement à des joueurs plus occasionnels.

Concernant les consoles portables, il semble optimiste pour la PSP, dont l’espace de stockage se prête bien mieux au téléchargement de contenu par rapport à la DS ; car, bien que toujours confiant dans l’avenir du commerce réel, il pense que l’importance des contenus téléchargeables sera croissante. Mais globalement, et fort logiquement ( du fait de la présence de Square-Enix sur tous les supports ), il conclut en se déclarant satisfait du marché actuel.

En clair ( preuve que je me suis bien embêté à développer ), la PS3 est dans le flou, la console de Microsoft est pour les vrais joueurs, la Wii, pour le grand public et la PSP, c’est un peu mieux que la DS, mais, au final, tout cela importe peu parce qu’il est quand même bien content.


Elle est pas belle la vie ?

lundi 3 décembre 2007

1 + 1 = 1

Pour grandir et devenir Super, il suffit à Mario d’avaler un champignon. Pour l’industrie vidéoludique, c’est... un peu différent. Pour preuve, cet exemple très récent :

Vivendi, poids lourd du divertissement, et Activision, développeur récemment promu leader du marché américain ( cf. Save the music ), viennent de signer un accord visant à rapprocher Vivendi Games, filiale Vivendi spécialisée dans les jeux, et Activision. Dorénavant appelé Activision Blizzard, ce géant, qui regroupe à présent un catalogue de très ( très ! ) fortes licences ( Call of Duty, Guitar Hero, World of Warcraft, Diablo ) devient ( évidemment ) l’éditeur-tiers numéro un sur le marché.

Cette annonce, qui risquent d’en étonner certains, répond finalement ( et malheureusement ? ) à une logique de croissance toujours plus soutenue du secteur ; sans compter les coûts de développement désormais imposées par la réalisation de gros titres. Reste maintenant à répondre à une question...

Quels seront les prochains sur la liste ?